17.10.2010

"Gouverner, c’est prévoir et non jouer avec les peurs" disait Philippe Juvin ...

medium_bachelot.jpgDépenses abyssales pour les vaccins contre la grippe A (H1N1) : tout serait de la faute du ministre

Paris, le vendredi 15 octobre 2010

Alors qu’on ne connaît pas le sort qui sera réservé à Roselyne Bachelot lors du prochain remaniement ministériel, le rapport publié aujourd’hui par la Cour des Comptes concernant la gestion de l’achat des vaccins contre la grippe A (H1N1) ne devrait pas lui permettre de gagner des points à l’Elysée. Après le Sénat, qui au printemps dernier s’était attelé à montrer avec quelle facilité les laboratoires parvinrent à faire accepter leurs conditions de contrat, obtenant l’absence de clauses conditionnelles presque sans discussion et parvenant aisément à imposer leurs prix, la Cour des comptes à son tour rivalise de sévérité à l’encontre du ministère de la Santé.


L’EPRUS : un bon exécutant
Après de si nombreux rapports consacrés à ce dossier, l’apport de la Cour des comptes consiste à révéler combien la responsabilité semble émaner du ministère lui-même et non de l’Etablissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires (EPRUS) souvent mis en avant par ses autorités de tutelle. Rappelant que cette institution crée en 2007 a vécu avec l’épidémie de grippe A (H1N1) une sorte de baptême du feu, la Cour des comptes lui adresse plutôt un satisfecit. Il a été un « bon exécutant. Les critiques vont aux autorités de tutelle qui ont fait tous les choix », a résumé sans ambages Rolande Ruellan, présidente de la sixième chambre de la Cour des comptes lors de la présentation de son rapport devant la commission des finances de l’Assemblée nationale.
Un seul objectif : avoir assez de vaccin

vaccination.jpgC’est donc au ministère que revient la responsabilité du coût très élevé de la campagne. En effet, la rue Cambon estime que le montant initial des contrats, s’ajoutant à celui de l’indemnisation de 48,5 millions d’euros versée aux laboratoires et compte tenu du coût représenté par le nombre de doses perdues porte le coût de chaque vaccin employé à « au moins 61 euros hors taxe pour un prix moyen (théorique) de 7,2 euros ». Pour autant, la Cour des comptes ne voit pas dans ces dysfonctionnements la marque de conflits d’intérêts majeurs mais plus certainement la volonté farouche des pouvoirs publics de disposer d’assez de vaccin pour toute la population. « L'impossibilité de faire jouer la concurrence entre laboratoires et la position défavorable de négociation dans lesquelles se sont trouvés placés les pouvoirs publics a découlé entièrement de l'objectif de quantité de vaccins que ceux-ci s'étaient assigné », peut-on lire.

Aurélie Haroche
JIM.fr Le Journal International de Médecine


NDLR : en remplacement de notre "chère" Roselyne Bachelot, notre médecin de maire s'est peut-être mis à rêver de ce maroquin vacant. Malheureusement pour lui, il faut bien reconnaitre qu'il est dans le même bateau … Gouverner, c'est prévoir disait-il partout à propos de la (bonne) gestion de la grippe A par sa ministre préférée….

 

Les communiquées de l'eurodéputé UMP-PPE


Commentaires

Voici les propos tenues par philippe juvin pour justifier ce magnifique gâchis que le professeur Debré avait d'ailleurs anticipé en se désolidarisant très vite de la politique gouvernementale.

"pour ne pas risquer de reproche par la suite sur la gestion du risque, on en a pris un maximum (de vaccin) et pour 2 milliards."

Ce genre de comportement ce n'est ni prévoir ni gouverner, cela s'appelle simplement se couvrir.

Ecrit par : docteur maboul | 17.10.2010

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