18.02.2011

Dans le 92, une partie de la droite se rebelle contre les Sarkozy-Balkany

Les Hauts-de-Seine, nouveau lieu de la rébellion d'une partie de la droite ?

A un mois des élections cantonales, le fief du chef de l'Etat, pépinière de ministres (5 sur 30 sont nés à Neuilly), est le théâtre de luttes fratricides. Dans plusieurs cantons, deux candidatures s'affronteront à droite (qui détient 30 des 45 cantons). La conséquence de la guéguerre entre partisans de l'actuel patron du 92, Patrick Devedjian, et pro-Balkany-Sarkozy. Mais aussi le fait de candidatures indépendantes cherchant à incarner une troisième voie.

Source www.mediapart.fr

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«Le climat actuel à droite, dans le 92, c'est les divisions, les scandales (la fac Pasqua, l'Epad), raconte à Mediapart Pascal Buchet, conseiller général socialiste et président de la fédération PS des Hauts-de-Seine. Ils ont une conception du territoire moyenâgeuse, ils se répartissent les fiefs entre clans. Les gens sont choqués. On est dans une ambiance de fin de règne. On le sent à Courbevoie, Issy-les-Moulineaux, Neuilly, etc., les choses bougent.»
A Neuilly, le divers droite Jean-Christophe Fromantin, qui avait arraché la ville en 2008 au camp Sarkozy, pourrait cette fois ravir le canton Nord à la sortante UMP, Marie-Cécile Ménard, (qui avait succédé à Nicolas Sarkozy en 2007).


A Antony, fief de Patrick Devedjian, il se murmure que le clan Balkany-Sarkozy serait disposé à aider la gauche à battre l'actuel président du département. Jean Sarkozy aurait déjeuné plusieurs fois cet automne avec Jean-Noël Chevreau, le maire Nouveau Centre de Bourg-la-Reine, pour l'encourager à se présenter contre Devedjian, dans un canton où la gauche l'a emporté aux régionales de 2010. L'occasion d'une revanche pour le centriste qui, aux cantonales de 2004, s'était fait violemment évincer par le maire d'Antony. A moins qu'une telle candidature ne soit «trop flagrante», comme le croit Pascal Buchet.


Dans le canton de Rueil-Malmaison, la ville de Patrick Ollier, celui-ci a présenté la candidature de son lieutenant, Denis Gabrielle. Une candidature présentée sous l'étiquette UMP... face au sortant Jean-Claude Caron, le vice-président (divers droite) du conseil général en charge des finances, élu depuis 1992. Le ministre en charge des relations avec le Parlement fait ainsi d'une pierre deux coups: il fait le ménage dans son fief et impose son éminence grise.
En 2008, lorsque Patrick Ollier avait succédé à Jacques Baumel à Rueil, Jean-Claude Caron, alors adjoint, avait démissionné. «Il a augmenté de 15% la taxe professionnelle et de 10% la taxe foncière et la taxe d'habitation. C'était contraire à nos engagements de campagne, j'avais démissionné», raconte Jean-Claude Caron à Mediapart.

Le vice-président du 92 aime rappeler qu'il n'a «jamais été membre de l'UMP et du RPR» et qu'il a toujours été «un candidat naturel»: «J'ai été désigné successivement par Charles Pasqua, Nicolas Sarkozy et Patrick Devedjian pour gérer le plus gros budget départemental français. J'en suis fier. Je ne viens pas pour autre chose que pour apporter mes compétences», explique-t-il calmement. D'ailleurs, il prétend s'«interdire de commenter les querelles de personnes dans le département».


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