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18.11.2008

Une belle affaire, un détail ou l'erreur de sa vie (Kleber Haedens)

"Mes opposants reprochent à Kleber Haedens, non pas ses écrits, mais d’avoir écrit dans des revues maurassiennes. La belle affaire. Et là, amalgame et tout le bastringue ...."

Philippe Juvin le 10 novembre 2008

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Et pourtant, Kleber Haedens a publié dans "Je suis partout" et Aspect de La France, des torchons antisémites dont les seuls noms donnent encore froid dans le dos à ceux qui ont connu cette période sombre de notre Histoire.

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La belle affaire !, dites-vous ...  Monsieur le Maire, vice-président du Conseil général des Hauts de Seine, secrétaire national de l'UMP et tout le bastringue ....

Un détail diraient certains, et pourtant pour d'autres, ces mêmes détails ont été considérés comme 'l'erreur d'une vie". Comme quoi, on peut être un bon écrivain et ne pas mériter un collège ...

 

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Ecrire pour "Je suis partout" qui  était l’une des principales voies des milieux d’extrême-droite nationaliste et antisémite en France et qui sera l’un des piliers de la collaboration pendant la guerre fût considéré comme une erreur grave pour Pierre Luccin, un ecrivain au talent sans doute comparable à celui de Kleber Haedens.

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Découvrez Pierre Luccin

Le marin en smoking 

http://bibliobs.nouvelobs.com/2007/10/24/le-marin-en-smok...

Steward, vigneron, négociant, ce Bordelais écrivit six romans, dont «la Confession impossible», en 1946.

Un livre plein de talent et de remords

Il est mort sans se presser, à 92 ans, un verre de bordeaux à la main et l'esprit gai. Ce fut, tourné vers l'horizon, la dernière croisière de l'ancien steward des légendaires transats. Lui qui ne cherchait guère les prouesses avait pourtant réussi celle de voir le jour sous le président Fallières et de partir sous le règne de Chirac. Entre-temps, il vogua de bateaux en barriques.

Car Pierre Luccin avait trop aimé la vie pour rester encalminé à son bureau d'écrivain. Il ne publia que six livres, entre 1943 et 1947. Avant, il les médita en faisant le tour du monde ; après, il les oublia pour cultiver ses vignes. On voit par là que c'était un homme détaché.

Né en 1909 à Tabanac (Gironde), sur la rive Mauriac, au milieu des sarments, il prit la mer à 20 ans. Il choisit d'être steward, parce que c'était la seule manière de voyager gratis. Adepte des circumnavigations en palaces flottants, « le marin en smoking » (titre de son troisième roman) découvrit à la fois les côtes obscures et les femmes lumineuses. Il servit des cocktails à Greta Garbo, donna le bras à Marlene Dietrich et la météo à Aristide Briand. Monté, en 1932, à bord du «Georges Philippar», il fut le dernier à rencontrer Albert Londres. Le paquebot des Messageries maritimes, retour de Chine, brûla et sombra le 16 mai dans l'océan Indien. Le grand reporter de «l'Excelsior» y perdit la vie. Rescapé, Pierre Luccin se dépêcha d'écrire.

Parti au front en 1939, et puis démobilisé, le canonnier sans grade revint à Tabanac.

a927268bc8aa6825d709409eee81feac.jpgIl publia «la Taupe» chez Gallimard, mais aussi des nouvelles dans la presse collaborationniste, «la Gerbe» et «Je suis partout».

Ce fut l'erreur de sa vie.

 

L'ami de Drieu, Paulhan, Queneau écopa, à la Libération, de cinq années d'indignité nationale. En 1950, l'écrivain Luccin était mort. Dès lors, il n'y eut plus que l'érudit vigneron des premières côtes de bordeaux et l'affairé négociant, qui vagabonda sur les routes, entre les Pays-Bas et l'Allemagne, afin de vendre, aux connaisseurs, ses grands crus.

Pour découvrir Pierre Luccin, il faut lire l'excellent roman que les éditions bordelaises Finitude ont la bonne idée de rééditer soixante ans après sa parution. Son titre est éloquent: «la Confession impossible». Le jeune écrivain, alors couvert d'opprobre, y fait le portrait d'un homme qui fut à la fois un salaud et un héros. Il s'appelle Pierre Ménestrel. Après la défaite de 1940, il revient sur les bords de la Garonne pour aimer, comme un orage, une femme, Rose, qu'il surnomme son «odorante», et dont le mari est prisonnier de guerre. Il ne se contente pas de voler la femme d'un autre, il s'ingénie à ce que cet autre, une fois échappé, reparte pour l'enfer. Il suffit d'une lettre anonyme adressée à la kommandantur. Dégoûté par lui-même et son répugnant bonheur, il étrangle Rose et entre en Résistance. Devenu lieutenant de vaisseau, l'assassin coule les sous-marins allemands et attend la torpille qui, telle une ordalie, le délivrera.

Dans ce roman crépusculaire, Pierre Luccin a tout mis de lui: son amour fou de la mer («Moi, je suis né navire, bien ponté, bien armé»), du sémillon et des belles de jour, mais aussi ses lâchetés et sa cécité pendant l'Occupation, sa conviction qu'il faut payer ses fautes et ne pas trop se fier à la vertu des braves. On y ajoutera les étonnantes qualités d'un style sécant, rapide, cruel, et le regret qu'un tel talent ait été si tôt pressé, comme du raisin jeune dans une cuve. Du moins les livres qu'il a écrits ont-ils très bien vieilli.

Jérôme Garcin

Commentaires

http://insurrection.actionfrancaise.net/

Ne cherchez plus...

La liberté de PJ de "choisir" un nom pour "son" collège se résume assez bien dans la base-line des allumés de l'AF.

"...Les libertés ne s'octroient pas, elles se prennent !..."

Ce qui peut assez facilement se traduire par "on est jamais mieux servi que par soi-même".

Et deux baptèmes pour la Garenne ! deux !

N'est-il pas ?

Pour ceux qui ont un clapet antiretour en titane, vous pouvez aussi vous tartiner la lecture du "fanzine" de l'AF, moi je me marre en pensant qu'il y a des malades capables de passer des heures à vomir leur haine de l'autre pour produire un tel torchon.

En france tout finissant en chanson je vous livre ma contribution du jour :

Non certes elle n'est pas bâtie
Non certes elle n'est pas bâtie
Sur du sable sa dynastie
Sur du sable sa dynastie

Il y a peu de chances qu'on
Détrône le Roi des cons.

Il peut dormir ce souverain
Il peut dormir ce souverain
Sur ses deux oreilles serein
Sur ses deux oreilles serein

Il y a peu de chances qu'on
Détrône le Roi des cons.

Je tu il elle nous vous ils
Je tu il elle nous vous ils
Tout le monde le suit docil'
Tout le monde le suit docil'

Il y a peu de chances qu'on
Détrône le Roi des cons.

Il est possible au demeurant
Il est possible au demeurant
Qu'on déloge le Shah d'Iran
Qu'on déloge le Shah d'Iran

Il y a peu de chances qu'on
Détrône le Roi des cons.

Qu'un jour on dise c'est fini
Qu'un jour on dise c'est fini
Au petit Roi de Jordanie
Au petit Roi de Jordanie

Il y a peu de chances qu'on
Détrône le Roi des cons.

Qu'en Abyssinie on recuse
Qu'en Abyssinie on recuse
Le Roi des Rois le bon Négus
Le Roi des Rois le bon Négus

Il y a peu de chances qu'on
Détrône le Roi des cons.

Que sur un air de fandango
Que sur un air de fandango
On congédie le vieux Franco
On congédie le vieux Franco

Il y a peu de chances qu'on
Détrône le Roi des cons.

Que la couronne d'Angleterre
Que la couronne d'Angleterre
Ce soir roule par terre
Ce soir roule par terre

Il y a peu de chances qu'on
Détrône le Roi des cons.

Que ça c'est vu dans le passé
Que ça c'est vu dans le passé
Marianne soit renversée
Marianne soit renversée

Il y a peu de chances qu'on
Détrône le Roi des cons.

Ecrit par : Poil à Gratter | 19.11.2008

La question est la suivante: qu'aurait fait le maire UMP lambda devant une telle avalanche de présomptions ? Devant l'afflux massif de soutiens venant de l'extrême droite, des royalistes jusqu'au front national?
Il aurait soigné son image de républicain et aurait tenté une sortie honorable . Mais non, notre maire s'enferre à tel point qu'on finit par se demander s'il ne trouve pas ses soutiens providentiels . Y aurait-il vice caché ?

Ecrit par : Ramon Mercader | 20.11.2008

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