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14.03.2009

Polémique sur les chiffres de Philippe Juvin. Encore une polémique ...

Le Parisien, ce matin

Combien y a-t-il de décès consécutifs à une erreur médicale ?

« Dix mille morts par an » pourraient être évités, avait estimé début janvier Philippe Juvin, le chef des urgences de Beaujon, également secrétaire national de l’UMP.

Ce chiffre « faux (…) inquiète inutilement les patients », avait rétorqué la commission médicale des Hôpitaux de Paris.

Tout part, en fait, d’une étude sur « les Evénements indésirables graves (EIG) directement liés aux soins »* : en 2005, sur neuf mille patients suivis pendant sept jours en milieu hospitalier, cette étude avait répertorié quatre cent cinquante « EIG », dont vingt et un s’étaient soldés par un décès. En extrapolant à toute la France, on obtient donc dix mille morts.

Mais en fait, « aucun des vingt et un morts de l’enquête n’a pu être imputé à une erreur médicale », précise le patron du Samu de Paris, Pierre Carli, qui liste les multiples raisons de décéder sans qu’une faute n’ait été commise : une réaction allergique à un antibiotique, une malade opérée dont la cicatrice s’infecte, etc. « Plus on soigne les gens à des âges avancés, et plus l’indésirable se produit. Faut-il ne pas les soigner ? » s’interroge-t-il.

Y aurait-il de « vrais » chiffres, alors ? Si un pointage exact est illusoire, les Hôpitaux de Paris rappellent que sur les quarante-deux millions d’actes réalisés en deux ans, moins de quatre-vingts morts évitables donc indemnisées ont été répertoriées. Une estimation sans doute, cette fois, sous-évaluée : « En cas de décès lié à une interaction entre médicaments, ni la famille ni, parfois, les médecins ne s’en aperçoivent », dit un autre expert.

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Commentaires

Le saltimbanque Juvin avait mis au point un numéro de jonglage avec des chiffres, mais le numéro était bidonné, ce qui a porté préjudice à ses confrères...
Il est donc juste qu'il ait à subir les retours de bâtons de ceux qui exercent le même art que lui, mais dans la catégorie "professionnels à temps plein"...

Ecrit par : marianne | 14.03.2009

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