Courrier International, blog Tous les blogs Signaler ce blog Envoyer a un ami

04.02.2010

Philippe Juvin : le comble du mauvais goût ...

mauvais-gout.jpg

On m'a toujours dit que dans les bonnes familles, on était sobre et discret.

Loupé ! On se croirait dans la grande distrib' ...

 

27.04.2009

Kleber Haedens qui passa l'occupation à lire des poèmes (Sarah Vajda)

 Sarah Vajda, Gary & Co, Éditions In-Folio, 2009, 23 euros.

 

gary.jpgEntretien avec Sarah Vajda

Vous en vous en prenez assez vivement à Kléber Haedens pour avoir critiqué, à la parution des "Racines du ciel", la langue de Romain Gary. Selon vous, ce critique avait-il tort ?

 

"Kleber Haedens,  en cette occasion,  fut considéré comme un idéaltype. 

Loin de moi l'idée d'attaquer  l'homme qui collabora à des journaux nationaux, entonna le péan de Céline et passa l'occupation à lire des poèmes !  "

 

Propos recueillis par Jérôme Besnard. Revue (royaliste) : Les Epéées

 

Ou encore trouvé ailleurs :

La droite maurrassienne, les Rivaroliens, type Haedens, ne goûtaient pas davantage le syncrétisme barrésien et sa prose « décadente », qu’ils n’apprécièrent Gary. Les Hussards et post jugèrent mon Hallier pur torchon, écrit sans style, à la diable et surtout « sans panache » : ce sont les mots de Messieurs Laborde et Moix. Cela prouve seulement que du « panache », nous ne nous faisons pas exactement la même idée. Il se trouve que la chevalerie selon Gary, Kessel et Malraux possède plus d’attraits à mes yeux que celle des « Idiots », fils spirituels et zélotes d’Hallier. Sarah Vajda

21.04.2009

Kleber Haedens n'aimait ni Victor Hugo, ni Emile Zola ...

Histoire-de.jpg

 

"Les maitres d'école sont des jardiniers en intélligence humaine."

Victor Hugo

 

Philippe Juvin, en tant que maire, souhaite que soit distribuée "Une Histoire de la littérauture française" de Kleber Haedens à tous les enfants de sixième du nouveau collège de La Garenne-Colombes.

Vive le jardinage !

***

Il y a eu des histoires de la littérature française qui étaient des pamphlets. Je pense par exemple à celle de Kleber Haedens qui était amusante mais très à droite. C’était un ouvrage de combat. Jean d'Ormesson.1998.

Oui, Kleber Haedens était d'extrême droite, mais il n'a pas collaboré ... Jean d'Ormesson. 2008   (Ouf ! PhilBert)

"Une Histoire de la littérature française de Kleber Haedens : une histoire très favorable aux écrivains fascistes ou fascisants". Louis Aragon.

Kleber Haedens "ce vieux briscard de l'Action française, une figure emblématique de la Réaction entretenu dans une bulle d'alcool". Extrait : Les Hussards 2000

Kleber Haedens, le plus dévoué des secrétaires particuliers de Charles Maurras. Eugen Weber L'Action Française,1962.

"Voltaire, conservateur, antidémocrate convaincu, il  plaît à la foule parce que ses idées sont simples, superficielles, correspondent aux vœux du plus grand nombre et s’expriment dans une forme alerte, vive et plaisante". Voltaire, ce fossoyeur de la prose française, cet homme absurde et borné qui a tari toute la sève de la langue..."  Kleber Haedens

"J.J Rousseau, un personnage complexe et tourmenté, à l’esprit lent, vacillant et têtu. En dehors des Confessions et des Rêveries d’un promeneur solitaire, son œuvre a péri avec lui; Du Contrat Social et de l’Emile : ce sont les drapeaux fanés des nouvelles anarchies". Kleber Haedens

A propos de Maurice Barrès : "Ainsi l’individu, après une exploration magnifique de son univers intérieur, trouvait-il son épanouissement logique dans la société nationale. A l’aube du XX° siècle, Barrès inventait le nationalisme qu’il éclairait de tous les prestiges de l’intelligence et du frémissement d’un incomparable langage".  Kleber Haedens

A propos de Brasillach, (Ndlr : fusillé pour faits de collaboration, dénonciation de juifs et de résistants) : "depuis que Brasillach est mort avec tant de noblesse et de pathétique, son prestige n’a cessé de grandir". Kleber Haedens.

A propos des professeurs : "L'influence pernicieuse des manuels littéraires et de celle non moins détestable des professeurs de français…./…  Il faudrait que les professeurs n'aient plus les coudées franches pour mystifier les unes après les autres toutes les générations de français". Kleber Haedens.

"Je souhaite faire œuvre, et que La Garenne-Colombes, ainsi que le Conseil Général, fassent œuvre de souvenir en ramenant à la surface un auteur important de la littérature française. .../... Si nous pouvons aider à faire vivre la mémoire d’un homme qui fut un critique exceptionnel, je pense que La Garenne-Colombes pourra y gagner.

Je vous suggérerai d’ailleurs, si vous en êtes d’accord et si le Conseil Général accepte cette dénomination, de peut-être faire parvenir - cela pourrait être une tradition - à tous les enfants entrant en sixième cette « Histoire de la littérature française », systématiquement, qui serait leur premier livre critique.

Je pense que l’école doit apporter des enseignements, mais l’école doit aussi apporter un esprit critique. Nous avons là non pas « Le Lagarde et Michard », mais un esprit critique, c’est-à-dire un esprit libre.

Voilà, mes chers amis, ce que j’avais à vous dire sur Kléber Haedens". Philippe Juvin. PV du Conseil municipal du 20.01.2008

***

Kleber Haedens, en 1938, pensait déjà comme monsieur le maire :

 

…/… Il y a véritablement tout un ordre à refaire. Nous avons proposé de réformer l'enseignement de la littérature et les manuels scolaires, parce que c'est peut-être de là que vient tout le mal. Le jour où les jeunes intelligences seront libérées, où les jeunes gens prendront une conscience exacte de la grandeur de notre passé, nous verrons d'autres noms sur les plaques de nos avenues, les anniversaires de nos chefs-d'œuvre seront célébrés, et les Brieux, Pailleron et Rostand devront céder le pas sur les scènes de nos théâtres.

 

Kleber Haedens. (voir l'article Source BNF)

1er juillet 1938. Journal fasciste et antisémite : "Je suis partout". Titre de l'article (3 colonnes) APOLOGIE DE QUELQUES ACTES BRUTEAUX

 

JSP1.07.38.jpg
Source Mémorial de la Shoah
JSP 01.07.1938

 

 

01.11.2008

Quand Kleber Haedens s’en prend aux professeurs…

Article publié le 01/11/2008

Source de l'article : La Garenne de toutes nos forces

Ironie de l’histoire. Kleber Haedens, qui vient - à l’initiative de Philippe Juvin - de donner son nom à notre nouveau collège, n’aimait guère les enseignants. Dans un article publié en 1937 dans l’Insurgé, l’écrivain préféré de notre maire n’y va pas de main morte. Le secrétaire particulier de Charles Maurras parle en effet de la nécessité de «contrebattre l’influence pernicieuse des manuels littéraires et celle, non moins détestable, des professeurs de français».

Que leur reproche t’il donc ? En tout premier lieu, d’enseigner la pensée de philosophes aussi médiocres et insignifiants que Voltaire. «Voltaire est l’enfant chéri des professeurs de français», explique t-il avec indignation. «Quand ils en parlent, ils ne tarissent plus et j’ai le souvenir qu’en première, mon professeur de français s’y est tenu pendant une moitié de l’année ». «Ce fossoyeur de la prose française, cet homme absurde et borné qui a tari toute la sève de la langue, passe à leur yeux pour le maître à écrire et à penser. Ce déraisonnable incarne pour eux la raison, ce fou leur enseigne la sagesse suprême», poursuit-il.

Mais quels sont donc les auteurs que Kleber Haedens voudrait voir figurer au programme ? Saint-Simon, nous répond-il, qui a su rehausser la grandeur de Louis XIV. Mais aussi et surtout le Cardinal de Retz, envers qui «nos professeurs manifestent un admirable mépris ».

Encore les profs. D’ailleurs Kleber Haedens enfonce le clou dans sa conclusion : «il faudrait que les professeurs n’aient plus les coudées franches, pour mystifier les unes après les autres toutes les générations de français.

Il faudrait, nous dit en substance Haedens, encourager la parution de revues rendant hommage à des auteurs méconnus, et faire en sorte qu’elles soient « généreusement distribuées dans les collèges et lycées ».

Plus de soixante-dix ans plus tard, c’est Philippe Juvin qui souhaite distribuer à tous les enfants garennois entrant en sixième Une Histoire de La Littérature Française de Kleber Haedens. Un ouvrage, nous dit-il, bien plus apte à développer leur esprit critique que le Lagarde et Michard. Ndlr
 PV du Conseil municipal du 28.01.2008

A voir !

____________________________________________

Ndlr : Il faut savoir que Une Histoire de la littérature française fût un livre de commande de René Julliard, l'éditeur qui, ayant quitté Paris pour Vichy, souhaitait éditer des ouvrages "pétainistes", dans l'esprit de la Révolution Nationale.

Si c'est cela "vouloir donner aux élèves des valeurs qui ne sont pas aux programmes" ... Pauvre France !

______________________________________