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14.10.2009

Fermeture de l'école Marsault en juin pour cause de grippe A. Philippe Juvin dénonçait alors "les énergumènes" qui avaient eu l'outrecuidance de s'exprimer aussi... (suite)

 

Par Constantin Yablonsky

RETABLISSONS L'ORDRE DES CHOSES

 

Monsieur Philippe Juvin, dans une interview* publiée dans le numéro d’octobre 2009 de « La Garenne Infos », persiste dans des affirmations fausses ou incomplètes concernant l’épisode de la fermeture de l’Ecole André Marsault pour suspicion de cas de grippe A en juin dernier, tentant ainsi d’inverser l'exactitude des faits.

 

Il est important de rappeler que l’association de parents d’élèves FCPE agit dans l’intérêt des enfants et des parents, c’est-à-dire des familles qu’elle représente. L’APELGC de Marsault était à nos côtés et reste très active sur ce sujet. En demandant la réouverture de l’école, dès lors qu’il n’y avait pas confirmation de cas de H1N1, nous suivions la logique appliquée ailleurs. Est-il nécessaire de rappeler que ce fut le cas dans tous les établissements primaires ou secondaires fermés pour les mêmes raisons à la même période ?

 

Cependant, il se trouve, qu’au moins une mère d’élève de notre école a été malade du virus, qui fait si peur mais « qui n’est pas grave » (communication des pouvoirs publics), quoiqu’en dise Monsieur le Maire. Cette information, confirmée, explique à elle seule le maintien de la fermeture de l’école. Alors, des interrogations persistent sur les raisons pour lesquelles les autorités en charge du dossier n’ont pas voulu dire cette simple vérité qui aurait rassurée la population. A moins qu’elles ne l’aient pas su.

 

Par ailleurs, aucune rumeur alarmiste n’a été colportée par « des blogs ». D’ailleurs de quels blogs s’agissait-il ? Ayez un peu de courage Monsieur le Maire ! Parallèlement, les journaux n’ont fait que relatés des faits, en s’emmêlant, il est vrai, quelque peu entre les informations concernant La Garenne et celles concernant Asnières. Un rectificatif a été publié à ce sujet dans Le Parisien quelques jours plus tard.

 

La Préfecture, quant à elle, n’a rappelé à l’ordre personne si ce n’est une malheureuse et maladroite tentative de Monsieur le Secrétaire général. Cette personne a juste essayé de justifier, dans une de langue de bois bien maîtrisée, le dispositif en place et les décisions prises les considérant comme cohérents puisque nationaux. Ainsi, selon elle, les établissements qui avaient fermé en fin d’année scolaire ne rouvriraient pas sur tout le territoire de l’Ile-de-France, affirmant que ces dispositions avaient été décidées par la seule Préfecture des Hauts-de-Seine pour toute la Région. Bravo ! Les Hauts-de-Seine décident donc pour la Région. C’est nouveau, cela vient de sortir.

 

Non, la vérité est que l’on a essayé faussement de nous expliquer comment fonctionnaient les institutions et qu’elles étaient les compétences de chacun. Or, pas de chance, nous en connaissons parfaitement les rouages. D’ailleurs, le jour même, plusieurs établissements, parisiens notamment, ont rouvert leurs portes, démontrant le bienfondé de notre démarche. En fait, il n’y a jamais eu de ligne directrice cohérente sur le territoire national, mais des décisions en fonction de situations précises.

 

La morale de tout cela est que les pouvoirs publics ont perdu du crédit dans cette affaire et que la Mairie l’a très mal gérée. En fait de nombreux coup de téléphone, il s’agissait surtout de parents qui souhaitaient légitimement savoir comment ils allaient pouvoir s’organiser et obtenir une attestation de la municipalité, dont il a fallu que nous allions demander, le samedi 27 juin, la mise en ligne d’urgence. Le cas de personnes affolés par rapport une éventuelle épidémie importante n’a sans doute été que très marginal.

 

Notre exécutif local n’a jamais su mesurer la situation réelle de chacune des familles. Pensant bien faire sans doute, notre Maire a dit qu’il ferait appeler, si besoin et à la demande, chaque employeur pour leur expliquer le problème. Cela est bien naïf. Les employeurs avaient déjà saisi cette dimension. Par contre, une journée d’absence c’est une journée perdue soit en congé, soit en revenu. Sur cet argument, il a proposé, avec sa démagogie habituelle, que les Garennois qui auraient connu une perte le contactent directement afin qu’il voit ce qu’il pourrait faire le cas échéant. Mais c’est tout vu, il ne peut rien faire car le budget municipal ne prévoit pas d’aide financière dans ce cas précis. Malgré cela, nous encourageons ceux qui auraient subi ce préjudice à lui écrire. Il faut assumer ce que l’on promet, même les engagements les plus légers.

 

A vrai dire, fallait-il mettre en place un dispositif de fermeture conservatoire systématique des écoles ? A l’aune de ce que l’on constate chez nos voisins européens, il semble que non. Aucun autre pays de l’UE n’applique de telles règles. En effet, des mesures de prévention et d’hygiène élémentaires et systématiques paraissent suffire. Cette soudaine montée en puissance de la grippe A comme ennemi sanitaire numéro 1 n’a-t-elle pas été plutôt une bonne opportunité pour masquer des réalités sociales bien plus graves ?

 

Aucune manipulation, ni aucune pression ne sauraient nous soustraire à notre mission qui est de dire la vérité. Dans la sérénité, nous donnerons toujours notre point de vue étayé, argumenté et motivé aux familles et nous battrons pour que toute décision soit toujours prise avec humanité dans un souci d’équité et de responsabilité. Si cela gène quelque ambition politicienne et bien tant pis. La politique c’est d’abord la transparence au service des citoyens.

*

Par Constantin Yablonsky

FCPE (association de parents d'élèves)

*

 

* A propos de la grippe A on a pu lire dans la derniere édition de La Garenne-Colombes Infos ceci :

 

 ... Dans ces affaires complexes, il faut que chacun fasse preuve de sang froid et de bomme foi. Or, dans l'affaire de l'école Marsault, malgré l'information que nous avons délivrée, on a vu des blogs colporter dès le lendemain des fausses nouvelles qui ont malheureusement été relayées dans la presse.

Informations totalement fausses et infirmées par la Ddass.

Elles ont cependant  crée une véritable panique, avec plus de 200 coups de téléphone  en 24 heures en mairie !

Même  les services  du Préfet on dû rappeler à l'ordre les auteurs de cette désinformation qui jouaient de la peur des uns et des autres. Chaque fois, il a fallu rassurer et redresse la vérité.

Philippe Juvin