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14.02.2010

Campagne pour les cantonales partielles à La Garenne-Colombes : c'est parti !

Téléporté à Strasbourg pour y faire son petit buzz sans déranger personne, le encore-maire de la Garenne-Colombes mais jamais là, le Pr. Philippe Juvin vient de lâcher, non sans s'y être accroché plusieurs mois, son siège de Conseiller général des Hauts-de-Seine, conquis pourtant sur le refrain : qui, mieux que moi, votre élu local pourrait vous représenter auprès des instances départementales.

N'empêche qu'il nous faut le remplacer en cours de route, ce lâcheur et organiser une nouvelle consultation.

Une chance peut-être pour nous, Garennois d'élire un représentant plus proche, plus stable, moins égocentré sur son avenir et plus concentré à sa tâche que ne pouvait l'être le "multifonction" Philippe Juvin, comme le qualifiait récemment le journal Le Parisien.

D'un côté, jamais majorité n'avait aussi bien porté son nom : présidentielle. C'est en effet directement par l'Elysée, qu'une candidate a été désignée pour remplacer un Philippe Juvin qui n'a pas eu son mot à dire.

Du coup, c'est parti, l'UMP locale a déjà intronisée la candidate officielle, Isabelle Caullery, une pétillante "neuilléenne", amie d'enfance du Président de la République et directrice de publication du fiston, le désormais célèbre Jean. Ni élue locale, ni au fait des dossiers on est évidement en présence d'une apparatchik parachutée par le clan Sarkozy.

Que fera l'opposition ?

On sait déjà ce qu'elle n'a PAS fait.

Pour l'instant seuls des bruits circulent mais il semblerait que face à la candidate présidentielle (je n'ai pas dit providentielle) on trouve pléthore de candidats : vert, orange, rose, rouge, bleu pâle ou bleu foncé, la liste définitive n'est pas encore connue.

Il était à craindre que chaque parti se mette à rêver au "grand soir". Une stratégie qui, bien sûr, foire toujours !

C'est évidement ce qui s'est passé.

Tous unis quand il n'y a pas d'élection, les leaders politiques locaux ont bien sûr été incapables de s'entendre pour faire barrage à la candidate présidentielle. Ils ont eu pourtant six mois pour se mettre autour d'une table.

Qui peut croire un instant qu'une ville où, la semaine dernière encore on faisait la queue sous la pluie pour être les premiers à acheter des appartements à 7.000 euros le m², puisse élire un conseiller général "socialo-communiste", aussi bon soit-il ?

Qui peut croire un instant qu'une ville où l'on fait de la politique comme on l'a toujours fait puisse élire un conseiller général Orange sauce béarnaise et "gonflé au dolium" qui voudrait lui, quelle horreur, faire de la politique "autrement" ?

Qui peut croire un instant qu'une ville où il y a plus de 4x4 que de vélos, puisse voter écolo même si c'est "très tendance chic".

Enfin qui peut croire un instant qu'une (ou plusieurs) candidature spontanée sortie de nulle part mais déjà totalement inféodée au système en place puisse entrainer une révolution de palais ?

A part les candidats eux-mêmes et je n'en suis même pas sûr, PERSONNE !

 

Une telle attitude ne peut que donner raison à ceux qui, dès l'été 2009 disaient de l'élection d'Isabelle Caullery qu'elle serait une simple formalité.

 

Une simple formalité ! Une expression qui devrait pourtant faire hérisser le poil à plus d'un mais dont malheureusement la classe politique semble, elle, se satisfaire.

 

Au soir de chaque élection c'est pareil : les mêmes sabrent le champagne et les autres se disent qu'ils feront mieux la prochaine fois. Cela fait des décennies que cela dure. Pourquoi changer un petit train-train quand on ne fait finalement que dormir à la Garenne-Colombes ?

Tous unis, tous unis .. Entonneront très certainement les candidats battus en quittant, ensemble, bras dessus - bras dessous et tête basse, les marches du palais.

Résistez, manifestez, pétitionnez, écrivez, bloguez, tractez, battez-vous: nous diront au lendemain de cette belle défaite et en coeur, ces sergents-chefs de la déroute annoncée.

La Garenne-Colombes qui dénonçait, il n'y a pas si longtemps encore et d'une seule voix le retour de l'Action Française sur son collège ou le népotisme des nominations à l'Epad se pliera sans doute malheureusement encore une fois au bon vouloir d'un prince et de son dévoué, comme d'habitude … A La Garenne-Colombes les crottes seront toujours ramassés et les VelSatis bien gardées. Merci Maurice.

Il en sera ainsi tant que personne ne prendra les choses en main et surtout tant que les politiciens locaux préfèreront se compter que se battre. Pas besoin de prendre les armes, il suffisait de s'assoir autour d'une table. Ce n'est quand même pas compliqué !

Je ne sais pas si vous le saviez, mais Jean Sarkozy à qui une éminente représentante de la Garenne-Colombes avait demandé audience pour lui parler de Kleber Haedens avait répondu sèchement "qu'il n'avait pas le temps ..." ! Méditez, candidats qui allez reconduire le système.

La Garenne, la bien nommée : chasse présidentielle. Ne venez plus hommes et femmes politiques nous dire que vous voudriez que les choses changent. C'est faux, vous mentez ou alors prouvez-nous, enfin, le contraire.

A vous de jouer.

Candidats, il vous reste - maintenant que le pire est fait : aller isolément à l'élection - à sceller un pacte d'alliance avant le second tour qui vous engagerait à vous unir pour défendre celui ou celle qui arrivera en première position de ceux qui refusent que l'on décide pour eux. Si vous vous bougez, enfin, il resterait une infime chance ...

Cela pourrait donner un sens à l'action de ceux qui s'insurgent tous les jours et vous faisaient confiance pour que les "choses changent".

 

PhilBert

 

 

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