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02.04.2009

Sacha Guitry - Je suis partout et notre Haedens municipal ...

monsieur-batignole.jpgAlors qu'il déjeune au restaurant avec son ami l'administrateur et sa petite amie, Pierre-Jean (qui pourrait être notre Kleber Haedens, lui aussi critique à Je suis partout) se dirige vers l'entrée pour saluer l'homme distingué qui vient d'arriver, Sacha Guitry :

- Pierre-Jean : Maître, excusez-moi. Maître, un instant.
- Sacha Guitry : Nous nous connaissons ?
- Pierre-Jean : Pierre-Jean Lamour.
- Sacha Guitry : Plaît-il ?
- Pierre-Jean : Je vous ai remis le manuscrit d'une de mes pièces il y a un mois. Ha ! Mais j'écris sous le pseudonyme de Francis Mozer.
- Sacha Guitry : Francis Mozer... Mais bien sûr ! Francis Mozer : le redoutable critique de "Je Suis Partout". L'auteur qui écrit avec un fusil mitrailleur, comme ses initiales le précisent...
- Pierre-Jean : Mes initiales ?
- Sacha Guitry : F.M. À moins que vous préférez "Fort Médiocre".

- Pierre-Jean : Vous m'insultez Monsieur.
- Sacha Guitry :  Hum, OUI. Mais moi, je n'en fais pas mon gagne-pain, jeune homme !

Extrait de Mr Batignole

Commentaires

Ridicule : le modèle du personnage est bien sûr Alain Laubreaux (qu'on pourrait d'ailleurs exhumer aujourd'hui comme chantre de la "diversité", lui qui opposa l'innocence kanak à la corruption de la bonne société coloniale de Nouméa). Haedens, vous le savez bien, n'a pas écrit à JSP pendant l'occupation, et cette attitude était un choix.

P. S
On pourrait aller chercher des poux à Guitry pour son pétainisme, mais je laisse ce soin aux petits esprits qui sans guère connaître la période se permettent de juger.

Ecrit par : max | 02.04.2009

Que diriez-vous d'un collège Alain Laubreaux, ou d'une rue à défaut ?

Ecrit par : max | 02.04.2009

Cher Max
Autant j'ai bien compris la scène avec son dialogue ciselé et plutôt bien interprété, autant je n'ai rien compris à votre propos.

Auriez vous un décodeur pour ceux qui comme moi ne sont pas des expert du fachisme et de la révolution national, mais qui à leur décharge essaient de parler et d'écrire correctement le français.

d'avance merci...

Ecrit par : Eric | 02.04.2009

@ Eric

Qu'y a-t-il d'obscur ? Alain Laubreaux était le critique théâtral — assez violent — de JSP pendant l'occupation (il fut gifflé par Jean Marais au cours d'une scène mémorable) — il apparaît dans "Le dernier métro" de Truffaut. La scène (inventée) qu'on voit dans "M. Batignolle" — film assez médiocre — n'est qu'une réinterprétation du personnage.

Pardonnez ce style un peu télégraphique.

Ecrit par : max | 02.04.2009

@ Eric

Je ne faisais que souligner l'absurdité de l'assimilation de ce cher Kleber à Laubreaux (par ses options politiques, au passage, il se rapprocherait plutôt de Guitry).

Ecrit par : max | 02.04.2009

Max a raison, Pierre-Jean est sans doute Laubreaux. C'est quand même étonnant cette connaissance si fine de tout ce que cette période a pu produire de pourriture. Et dire que dans l'histoire en général et dans l'histoire de la littérature en particulier, il y a tant de gens honnorables et de talent à honorer avant ceux-là. Pourquoi ce goût immodéré pour les ordures ? Etrange !
Maintenant Max, quand vous dites, comme Philippe Juvin l'affirme aussi : "Haedens, vous le savez bien, n'a pas écrit à JSP pendant l'occupation, et cette attitude était un choix". Je suis d'accord. C'est vrai à JSP, ce ne l'est pas ailleurs (Aspects de la France, Idées, ...).
Mais qu'il ait "collaboré" à Je suis partout, à raison de pleines pages, cela aussi était UN CHOIX, quand Je suis partout était d'un antisémitisme affligeant ne semble pas vous poser de problème pas plus qu'à notre cher Maire qui compte encore donner ce nom-là à un collège qui acceuillera des enfants de toutes religions. Des élèves à qui notre bon président de la République souhaitait confier la mémoire et la responsabilité en primaire d'un enfant juif exterminé. Extrerminé comme Céline, applaudi par Haedens, le souhaitait et l'écrivait le 4 mars 1938 dans JSP. Cherhez l'erreur.

Ecrit par : PhilBert | 03.04.2009

Une certaine attirance pour le "souffre et le moisi" sans doute... Rendons hommage au passage à l'excellent François Dufay, qui a récemment trouvé la mort.

P. S.
Et j'insiste : l'attitude de K. H. pendant l'Occupation a été parfaitement honorable (selon vos critères).

Ecrit par : max | 03.04.2009

Attirance que vous partagez d'ailleurs — de façon plus ou moins rentrée.

Ecrit par : Max | 03.04.2009

@ Max(aue)
Je vous trouve particulièrement prolixe en ce moment et j'ai vu que vous avez même posté chez le bon docteur. Continuez, il doit être ravi de compter parmi ses amis un "vieux fasciste".

Ecrit par : Ramon Mercader | 03.04.2009

Non, Max, selon nos critères, l'attitude de Kleber Haedens n'a PAS été "parfaitement honorable", ni avant, ni pendant et ni après 'la Seconde guerre mondiale. Il y a eu deux guerre en France au même instant. Celle menée contre l'envahisseur allemand et celle menée contre le peuple juif. Dans la première, Haedens n'a pas collaboré avec l'ennemi mais n'a pas résisté non plus. Dans la deuxième, non seulement il n'a pas résisté mais il a sérieusement collaboré.
Permettez-moi d'arrêter là mes explications. Il n'y a pas pire sourd que celui qui ne veut pas entendre. Je me moque de votre avis, car finalement vous avez bien le droit de penser ce que vous voulez. Nous nous moquons beaucoup moins de l'avis du maire, car il aura des incidences graves sur la vie de la commune.

Ecrit par : PhilBert | 03.04.2009

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