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24.04.2009

Question à Philippe Juvin : La Garenne-Colombes doit-elle vraiment honorer Kleber Haedens sur son nouveau collège ?

Kleber Haedens, était un écrivain pétainiste, nationaliste et antisémite d'extrême droite, n'aimant ni les enseignants, ni la République, membre de l'Action Française et secrétaire de Charles Maurras.

Haedens qui avait suivi des études militaires se retrouve planqué à Lyon pendant que ses copains de classe sont au combat, en résistance ou prisoniers. Lui, pendant ce temps là, boit du Vichy (et pas que du Vichy) à la biblothèque de la maison de la Presse.

En tant que critique littéraire, Haedens n'aimait pas beaucoup les écrivains juifs ou Dreyfusard (Gary, Bruller, Zola) mais encensait sa bande de copains, tous fascistes et antisémites (Robert Brasillach, Lucien Rebatet, Henri Béraud, Ralph Soupault, Léon Daudet, Robert Poulet, L.F Céline,...).

Critique de cinéma, il critiqua sans vergogne, oui les "tribus du cinéma et du théatre" (les réalisateurs et producteurs juifs).

Il fut surtout un journaliste prolixe de toute la Presse d'extrême droite, fascisante et antisémite des années 30-40 (Aux Ecoutes, Combat, L'Insurgé, JE SUIS PARTOUT (en 1938-1940), Idées, Aspect de la France, Compagnons, le Nouveau Candide... ).

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22 mars 1940 Pas de chance ... de K.Haedens

Ecrivain de seconde zone, de Goncourt, il n'eut qu'un simulacre, le prix "Jules de" Goncourt attribué sur un coin de table par une seule personne, Sacha Guitry.

Enfin, dire que Kleber Haedens fut "résistant" fait bien rire tous ceux qui le connaissaient. Il ne fut "résistant qu'à l'alcool".  Haedens buvait tellement qu'il est en mort très jeune, pas de chance, le vendredi 13 août 1976.

Bref, un exemple pour la jeunesse française à tous les points de vue, non ? Un symbole ?

Et bien, pour certains, oui !

Monsieur le maire aime Kleber Haedens, l'auteur de son livre de chevet. Il en sera donc ainsi : le nouveau collège de La Garenne portera le nom de Kleber Haedens. On appelle cela "la démocratie", paraît-il !

Philippe Juvin, maire de La Garenne-Colombes, candidat UMP aux élections européennes en Ile de France, a souhaité rendre hommage à cet homme-là en donnant le nom de Kleber Haedens, sans la moindre concertation, à notre futur collège.

Pire, Une histoire de la littérature française de K.Haedens, "une histoire très favorable aux écrivains fascistes ou fascisants", "une oeuvre de combat très à droite" devrait être distribuée d'office aux enfants de sixième. Des enfants de onze ans ! Nos enfants de onze ans !

Un choix stratégique salué par tout ce que l'extrême droite radicale et xenophobe compte de groupuscules ou de sites Internet (Front National, Action Française, Fédération des élus monarhistes, F.Desouche, Club Acacia, Zentropa.info, vive le roi.com, Minute, NovoPress, Nation Presse Info, Parti de la France, Monarchie.com, AGRIF, CRAF, etc.). Vérifiez vous-même, les liens sont ici, sur dans la colonne de droite.

Autant vous dire que nous ne sommes pas vraiment d'accord... 

Si vous partagez cet avis vous pouvez aussi le faire savoir en déposant un peit message sur le blog personnel du maire ( http://www.philippejuvin.fr/ ) ou sa page Facebook ou sur le site du conseil général des Hauts de Seine ( http://www.hauts-de-seine.net/ ).

Pétition en ligne : http://www.non-a-haedens.fr/petition.htm

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Pétition : cliquez sur l'image

19.01.2009

Un Je suis partout de la soi-disant "bonne période" selon Philippe Juvin *

Je suis partout 15mai1938_wm.jpg

Télécharger ici et imprimer l'édition "Spécial Juifs"  du 15 avril 1938. 

Kleber Haedens publie dans  JE SUIS PARTOUT le 25 mars et le 1er juillet 1938 puis encore en 1940.

* D'après le  blog de Philippe Juvin, il y aurait eu une bonne période pour écrire dans "Je suis partout" et une mauvaise.

La bonne avant 1941, la mauvaise après.

Si ce que nous lisons au-dessus, c'est la bonne période, nous n'avons décidément pas les mêmes valeurs ....

Si elle n'est pas si bonne que cela ou même, disons-le franchement si elle est aussi mauvaise que la suivante (ce qui est une évidente vérité) que fait encore Kleber Haedens à l'ordre du jour du paysage garennois ?

Monsieur le maire, nous vous le demandons.

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Je suis partout plébiscite Mussolini dès 1932, dans un numéro spécial publié en octobre de cette année. Il soutient la Phalange espagnole, la Garde de fer roumaine et le petit mouvement d’Oswald Mosley. Il montre un grand intérêt pour Léon Degrelle et son mouvement fasciste, le Christus Rex. Le correspondant de l’hebdomadaire en Belgique est député rexiste dans les années 1930. Je suis partout se rapproche progressivement à partir de 1936-1937 du nazisme.

L’antisémitisme du journal se déchaîne après les émeutes de février 1934, puis encore plus après l’accession de Léon Blum à la tête du gouvernement en 1936. Il rivalise de racisme avec les publications nazies à partir de 1938 avec deux numéros spéciaux : « Les Juifs » (1938) puis « Les Juifs et la France » (1939). Dans ce deuxième numéro, Lucien Rebatet est l’auteur d’un long article sur « L’Affaire Dreyfus », article dans lequel la culpabilité de Dreyfus ne fait pas alors le moindre doute pour l’écrivain. Cette radicalisation effraie la librairie Fayard qui vend le journal en 1936 à de nouveaux actionnaires, dont le riche héritier d’origine argentine Charles Lesca, qui se définit comme un « fasciste authentique autant que calme » (en 1940 Alain Laubreaux et Charles Lesca sont arrêtés sur l’ordre de Georges Mandel).

Je suis partout réclame un fascisme à la française : « On ne matera le fascisme étranger que par le fascisme français, le seul vrai fascisme. » (14 avril 1939). Il ne cache pas sa sympathie pour le Front de la liberté esquissé par Jacques Doriot avec les principaux mouvements d’extrême-droite et le plus grand parti conservateur de l’époque, la Fédération républicaine.

Jusqu’en 1941, Charles Maurras ne condamne pas ses disciples. La rupture a lieu cette année-là, lorsque le journal, interdit en 1940, peu avant l’invasion allemande, reparaît et clame son collaborationnisme.