16.09.2010

Pour l'eurodéputé de droite, Philippe Juvin, tout ce "binz" (affaire des Roms) c'est de la faute à la gauche … et pourquoi pas à Rousseau !

 

Droite et gauche se renvoient la responsabilité de la crise entre Bruxelles et Paris, sur fond de calculs politiques. Décryptage.

Des eurodéputés qui votent une résolution condamnant l'attitude de Paris, la commissaire à la Justice, Viviane Reding qui évoque les déportations en 39-45 à propos de la politique française, François Fillon obligé de se rendre en urgence à Bruxelles, Nicolas Sarkozy et José Manuel Barroso qui règlentleurs comptes au téléphone, ... Comment en est-on arrivé là ?  

juvin-PE-.jpgPour Philippe Juvin, eurodéputé de droite, le scénario est limpide: "Les élus de gauche ont utilisé le Parlement européen pour s'immiscer dans un débat national. A Strasbourg, Viviane Reding a été mise sous pression par les socialistes et les écolos français, qui l'ont sifflé. Si bien qu'elle a dérapé et qu'elle s'est laissé emporter par la passion, alors que c'est une personne de qualité."


Aller plus loin encore ?
Tout viendrait donc du groupe socialiste et démocrate, et de ses élus français, qui auraient réussi à faire main basse sur le Parlement européen. Pire que cela, ils auraient dans l'idée de frapper de nouveau lors de la prochaine session: "Ils veulent se saisir de ce Saint-Graal médiatique qu'est le problème des Roms", assure Philippe Juvin. "Mais le président de leur groupe, l'Allemand Martin Schulz, a refusé de suivre, notamment parce que je suis allé le voir pour lui expliquer (Ndlr du buzz : il n'est pas sot pourtant) que le Parlement ne devait pas être utilisé comme un outil pour s'immiscer dans un débat national."


Philippe Juvin aurait, en sus, sorti l'arme fatale.

En 2012, les députés procéderont à l'élection d'un nouveau président. Or, Martin Schulz devrait être élu, en vertu d'un accord tacite entre la droite et la gauche. "Je lui ai donc dit que s'il soutenait cette nouvelle action des eurodéputés français de son groupe, nous ne voterions pas pour lui", assure l'élu PPE.

L'entourage de Martin Schulz dément formellement la totalité de cette version, y compris l'idée d'une nouvelle résolution contraignante pour la France. La suite en dessous ...


Gilles Pargneaux, député européen PS, ne dit pourtant pas la même chose: "il faut faire en sorte que la procédure engagée sur le dossier des Roms continue à Strasbourg."  
Le clivage français droite-gauche s'invite à Bruxelles
Membre du groupe des Verts, Yannick Jadot souhaite lui aussi que le Parlement aille plus loin : "Pour l'instant, seule la commissaire européenne Viviane Reding a menacé la France de la poursuivre en justice, mais il faut l'unanimité de la Commission pour que la procédure d'infraction aboutisse. Barroso doit tenir et sanctionner. A la Cour de justice d'imposer des sanctions."  
Face à cette situation, l'UMP joue la carte de socialistes travaillant, depuis leur siège d'eurodéputé, à déstabiliser leur propre pays. En préambule du vote sur le projet de réforme des retraites mercredi, Jean-François Copé s'est ainsi déclaré "indigné de lire que des députés européens avaient adopté une motion insultant la France et les Français et de découvrir que, parmi les signataires de cette motion insultante, se trouvaient des députés français socialistes, Verts, communistes et Front national".  
Une accusation que balaie l'eurodéputé PS Harlem Désir d'un trait d'esprit: "L'UMP déclenche la fièvre et maintenant elle veut casser le thermomètre."  
Les deux co-présidents du groupe Verts au Parlement européen, Daniel Cohn-Bendit et Rebecca Harms, inversent quant à eux la situation. La pression ne vient pas de la gauche européenne, mais de l'Etat français.

"Nous sommes préoccupés par la pression que le gouvernement français met sur les Etats membres de l'UE pour porter atteinte au rôle de la Commission, afin d'éviter les conséquences de ses actions concernant les Roms", écrivent-ils dans une lettre adressée au président de l'Union, Herman Van Rompuy.  
Manipulation de la gauche, pression de la droite.
Et au milieu, l'UE, qui a désormais les deux pieds dans le paysage politique français.  

REUTERS/Francois Lenoir

http://www.lexpress.fr/actualite/politique/comment-la-fra...

 

NDLR : Philippe Juvin est ainsi fait, il ne comprendra jamais qu'une opposition puisse ne pas être d'accord et surtout le dise. Sans doute est-il resté à une conception monarchique du pouvoir quand on pendait sur la place publique tout opposant au régime.

C'est toujours, pour Philippe Juvin la faute aux autres, en particulier quand "le pouvoir" a sciemment mis le bazar un peu avant. Ce fut déjà le cas quand le maire Philippe Juvin avait mis le feu à la ville et à l'Education nationale en décrètant que le nouveau collège porterait le nom d'un écrivain d'extrême droite, icône de l'Action française. Souvenez-vous quand ce choix stupide fut enfin jeté dans la poubelle dont il n'aurait jamais du sortir, c'était d'abord pour l'eurodéputé la faute à un conseiller municipal d'opposition (le modem, Christophe Conway) pour devenir ensuite, l'affaire prenant une ampleur nationale, la faute à une machination politicienne menée par des gens qui avaient pris des enfants en otage (vous êtes sûr, docteur, que ce n'est pas l'inverse ?).

On croyait le comble du ridicule atteint, et bien non !

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Commentaires

Quel homme d'influence ce Philippe Juvin ! vous autres Garennois, vous êtes biens chanceux.

Ecrit par : Tremblay | 16.09.2010

Tu parles, max !

Ecrit par : Raymond ridelle | 16.09.2010

je ne savais pas que le type qui a rédigé la fameuse circulaire au ministère de l'intérieur était de gauche. Ils sont biens quand même au gouvernement, ils pratiquent l'ouverture ...

Ecrit par : Gilles | 17.09.2010

Etre dirigé par une bande de dingues a tendance nevrotique, cela commence à bien faire.

Ecrit par : eric | 17.09.2010

Que les misérables gesticulations du gouvernement Sarkozy pour (faire semblant de) régler le problème des "Roms" (qui n'est qu'un aspect — et le moindre — du "grand remplacement" qui a lieu sur le sol de France) lui attirent les foudres des institutions européennes en dit malheureusement long sur leur dégénérescence.

Ecrit par : Max | 19.09.2010

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