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25.04.2009

Kleber Haedens, journaliste d'un autre journal antisémite : Aspects de La France.

Le collège de La Garenne devrait porter le nom de Kleber Haedens, secrétaire de Charles Maurras et un des rédacteurs du tristement célèbre "Je suis partout" en 1938 et 1940 quand ce journal était à l'apogée de son antisémitisme.

Quand Robert Brasillach (condamné plus tard à mort pour dénonciation de juifs et de résistants) quitta la rédaction en chef de Je suis partout, Kleber Haedens a alors rejoint l'équipe rédactionnel d'Aspect de La France, principal périodique du mouvement de la Révolution Nationale de Charles Maurras.

Un mouvement qui soutint activement le régime nazi durant la seconde guerre mondiale, le gouvernement de Pétain de Vichy, les partisans de l’Algérie française et les terroristes de l'OAS et qui fut toujours farouchement antisémite. Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Restauration_nationale_(France)

La Restauration nationale (RN) est aujourd'hui encore le centre de propagande royaliste et d'Action français. C'est une formation politique royaliste française fondée en 1955 par Pierre Juhel et Louis-Olivier de Roux , originellement issue de l'Action française et de la doctrine du nationalisme intégral de Charles Maurras.

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Le principal périodique qui diffusait les idées du mouvement était Aspects de la France, créé quelques années plus tôt par Georges Calzant pour faire suite à L'Action française.

À partir des années 60, la Restauration nationale crée divers organes de propagande dont :

Restauration nationale (1963-1971)
L'AF université (1964-1973)
Dossiers d'Action française (1968-1971)
L'Action française étudiante (1971-1980),

En 1992, Aspects de la France est remplacé par L'Action française hebdo (dirigé par Pierre Pujo) qui change de nom en 1998 pour L'Action Française 2000. Ce périodique est lié au Centre royaliste d'Action française (également dirigé par Pujo) issu d'une scission au sein du mouvement. Le journal est aujourd'hui disponible dans les kiosques ou par abonnement.

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http://www.afe-blog.com/?p=1140

Kleber Haedens, un vedette toujours d'actualité à l'AF ...

Commentaire de : french-refractaire

Très bien, bravo monsieur le Maire !

29.03.2009

"Pas de pays sans paysan" disait le maréchal Pétain

Dimanche 29 mars 2009

La Ferme à La Garenne-Colombes

afficheagricole.jpg"C'est le paysan qui a forgé la France avec son équilibre économique et spirituel. Il faut que le paysan soit hautement honoré, car il constitue avec le soldat les garanties essentielles de l’existence et de la sauvegarde du Pays". Philippe Pétain

La Ferme, La Ferme voit-on sur tous les supports municipaux ...

Jusqu'à maintenant, je trouvais l'idée bonne d'amener à La Garenne quelques animaux de la ferme. Ceux que nos enfants mangent et qu'ils n'ont parfois jamais vus sur pattes. Oui, un cochon, c'est gros, NON, un mouton ne parle pas forcement anglais et  Non, une dinde n'est pas rectangulaire et fourrée au fromage, ...

Mais cette année 2009, c'est la crise économique mondiale nous dit-on dans toutes les bonnes pizzeria. Je m'attendais, ou disons j'aurais bien aimé ce matin à voir exposé un secteur économique prometteur, source d'espoir pour la jeunesse. On aurait pu voir une industrie agro-alimentaire, des combinaisons vertes, des vaches et des trayeuses, des cochons et du jambon sous vide, un stand de l'INRA (institut scientifique de recherche agronomique ), des jardiniers de la France, un tracteur guidé par GPS, un 4X4 qui sert à quelque chose, bref un mini salon de l'agriculture mais ici, à la Garenne...

C'était cela le concept de La Ferme. Amener la campagne à la ville, on s'en est éloigné.

En effet, ce matin, je n'ai rien vu de tout cela.  En guise de ferme, j'ai vu la France de 1940, encore elle et cela commence à bien faire.

classe-1938.jpgSix moutons, quatre chèvres et trois ânes. Point barre ! J'oubliais quinze poules et deux vaches, excusez-moi. Point de combinaisons vertes, points de trayeuse, point de GPS. Dis, Papa, c'est comme ça à la campagne ? Non mon fils, c'était comme cela avant la guerre, depuis tout à changé, je t'assure.

NON, ce que j'ai vu n'a rien à voir avec une Ferme, l'agriculture, l'alimentation ou la campagne ! J'ai vu des objets d'avant la guerre, des jeux d'avant la guerre, une salle de classe d'avant la guerre, des porte-plume et des plumes "Sergent Major" d'avant guerre, des cartes solaires d'avant la guerre et même des vendeurs de bérets d'avant guerre ... Tu parles d'une image d'espérance pour nos chers petits. Pauvres gosses !

 

La Garenne-Colombes a les deux pieds dans le "Pétain"

 

vichy_72b.jpgQuand je disais : La Garenne-Colombes a les deux pieds dans le "Pétain", je faisais évidement référence à notre nouveau collège, et uniquement à lui. C'est vrai que baptiser un collège ultra moderne du nom d'un pétainiste pur-jus, antisémite des années 30-40, un certain Kleber Haedens méritait déjà, à mon sens, pareille boutade.

Mais là, c'est le ponpon. Garennois, Garennoise, le deuxième pied, vous l'avez bien dans le "Pétain" aussi.

Où est l'espérance ? Où est l'avenir ? Nous sombrons à vitesse grand V dans le passéisme, l'amour d'avant alors qu'il faudrait peut-être penser un peu à l'avenir. Et ce n'est pas avec une peau de mouton sur le dos, des sabots en bois aux pieds et la nostalgie du Maréchal que l'on va s'en sortir. Vous ne croyez pas ? Quid de la nouvelle agriculture, de la biodiversité, des énergies renouvelables (je sais, de cela on fera un café-débat la semaine prochaine, foutage de gueule, oui).

jnr2.jpgJe suis en colère. Où que je regarde, des dernières initiatives municipales, je ne vois que le passé, l'avant-guerre, l'armée et le drapeau comme "au bon vieux temp". STOP !

Maréchal nous voilà, c'est terminé ! Nous sommes en 2009, la France est plurielle, La France n'est plus ce champ de bataille ou de betterave que l'on nous montre à longeur d'année sur la place de la Liberté. La France est moderne.

La Garenne-Colombes n'est pas Disney ou Pétain-Land. Qui a besoin de reconstruire un village d'antant ? Personne et surtout pas une jeunesse qui voudrait bien qu'on lui montre vers où regarder et non pas ce sur quoi se retourner.

Les jeunes, s'en tapent le coquillard des sabots en bois et du beurre à la baratte. Les jeunes collégiens n'ont pas besoin de pousser à l'ombre de Maurras, les Garennois n'ont plus rien à voir avec cette France antisémite des écrivains des années 30-40 et de la campagne, garde-manger national. L'anticonformisme des années 30, c'est-à-dire le plus pur de la réaction n'est plus porteur. Pourrions-nous parler d'avant-garde plutôt que d'arrière-garde.

C'est terminé, cette époque. Comment faut-il le dire ?

Maurice, ouvre les yeux ...

tracteurs.jpgPS : l'idée de montrer la campagne à la ville reste un bonne idée. Peut-être pourrions-nous simplement penser plutôt avenir que passé ou alors ne plus appeler cette journée La ferme mais La France profonde d'avant le modernisme. Une ferme, dans la vraie vie, n'a rien à voir avec ce qui a été montré. Mais alors, rien ! C'est une industrie aujourd'hui et on montre la parcelle de l'arrière grand-père.

 

Il n'y avait que le "maréchal" et Maurras pour penser que l'avenir d'une nation était dans la vénération des valeurs de son passé. 2009, nous sommes en 2009 ...  Garennois, pas en 1940.

Tiens, une petite histoire pour la route : savez-vous que la salle de classe (1920) où sévissait le bon monsieur Bled (Bled, comme la grammaire de ...) a été démolie pour laisser la place à de jolis logements sociaux tout neufs ? Les passéistes diront que "tout fout le camp", les modernes penseront que "le monde avance", question d'état d'esprit.

05.02.2009

Une Histoire de la littérature française de Kleber Haedens publiée en 1943 par Réné Julliard aux éditions Sequana

René Julliard [1900-1962]

 

sequana2.jpgPour un investissement minimal, la Sélection Sequana assurait les éditeurs d'un tirage de demi-luxe excédentaire dont elle distribuait les exemplaires à ses abonnés : « Ce tirage à part, qui n’est pas extrêmement rémunérateur, est en tout cas excellent au point de vue de la diffusion », expliquait Denoël à Jean Proal, dont le premier roman, Tempête de printemps, avait été sélectionné : « Cela nous fait d’autant plus plaisir que c’est la première fois que nous réussissons à faire prendre un ouvrage aux Editions Sequana », lui écrivait-il, le 20 février 1932.

Il y avait bien quelques inconvénients à cette pratique : si la Sélection Sequana n'obtenait pas assez de souscriptions pour un volume, elle le soldait rapidement, alors que l'édition originale se trouvait encore en librairie. Ce fut le cas du livre de Proal, dont Sequana avait souscrit 1 250 exemplaires : en octobre 1933, le livre était bradé sur les quais.

 

En avril 1941, René Julliard devient éditeur à part entière sous la raison sociale « Sequana, Editeur ».

 

L'année suivante, il s'installe à Vichy. Lorqu'il y sollicite, en juillet 1942, un registre de commerce, c'est en rappelant qu'il a publié « de nombreux ouvrages destinés à servir l’action de la Révolution Nationale ». sequana1.jpg

En effet, « Sequana », dans sa collection « La France nouvelle », a surtout publié, depuis 1940, des ouvrages pétainistes.

 

Une Histoire de la littérature française de Kleber Haedens sera publiée en 1943 par Réné Julliard (celle-là même que Philippe Juvin souhaite distribuer aux enfants entrant en sixième).

 

 

Editeur « oublié » lors de l'épuration, René Julliard prend, littéralement, la place de Robert Denoël dès 1946, en faisant couronner deux romans : Le Temps de la longue patience de Michel Robida [prix Femina], et Histoire d'un fait divers de Jean-Jacques Gautier [prix Goncourt].

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12.11.2008

"Maréchal, nous revoilà !" Le Grand Retour du pétainisme.

Par Corinne Arquillière 21/04/2008

http://www.lyoncapitale.fr/index.php?menu=13&article=...

Enoyé par Louis Lumière, lecteur de blog (merci)

Vers quel avenir nous laissons-nous conduire aujourd'hui ? Mon amie Anna, ancienne combattante infirmière militaire lors du dernier conflit mondial me disait l'autre jour : « vous les jeunes, vous ne savez pas ce que c'est que de perdre la République, vous êtes nés avec et vous avez toujours vécu avec. Nous qui avons connu Vichy, nous savons ce que c'est d'avoir perdu une fois la République et d'avoir dû nous battre pour la récupérer. Et aujourd'hui, chaque fois que la moindre attaque est portée contre elle, nous tirons la sonnette d'alarme pour ne pas voir revenir ces périodes troubles et honteuses de notre histoire ». Que de sagesse et d'expérience dans cette simple phrase… J'assistais dernièrement à une conférence pour la défense de la laïcité organisée par le Grand Orient de France à Lyon. J'en ai retenu deux choses importantes. La première qui m'a fait chaud au cœur, c'est qu'il y avait présents ce soir-là beaucoup de gens prêts à écouter et défendre notre laïcité. La seconde, c'est que résonnent encore dans ma tête les citations des mots exacts de Pétain lorsqu'il s'est acharné à faire abroger cette loi de 1905. Quelle similitude avec les déclarations actuelles de notre Président, un quasi copier-coller qui ne peut que glacer d'effroi. Fort heureusement, dans nos sociétés démocrates et humanistes, chaque fois qu'une décision injuste et inhumaine est prise, tout comme chaque fois qu'une décision juste et humaine est attaquée, des voix s'élèvent et appellent à la résistance et à la lutte. Ainsi en est-il de la résistance face aux attaques contre la laïcité. Ainsi en est-il de la résistance face à une loi qui veut hiérarchiser les discriminations, alors même que c'est la discrimination en elle-même qui est condamnable, pas la nature de cette discrimination. Ainsi en est-il encore de la résistance contre la chasse et les expulsions des étrangers intégrés qui ont un emploi, une famille, une vie dans notre pays. Savoir que ces familles vivent recluses et cachées par des connaissances n'a de cesse que de me faire penser à d'autres périodes noires de notre histoire, celles où des humanistes cachaient des juifs ou des prêtres réfractaires.

Mais pour autant, pouvons-nous être fiers d'une société dans laquelle les détresses humaines sont devenues telles que les gens sautent par les fenêtres ou dans les fleuves, que les jeunes et moins jeunes se suicident en prisons ou en camps de rétention ? Quel est cet Etat dans lequel aujourd'hui on fiche les enfants dans le logiciel Base élèves, on fiche les adultes dans le logiciel Ardoise tout en rendant ces fichiers accessibles à ceux qui n'ont pas forcément vocation à avoir cet accès ? Quel est ce pays dont le visage a tant changé en moins d'un an je ne le reconnais plus, où sont passés les Républicains de Gauche, mais surtout où sont passés les Républicains de Droite, les Gaullistes, ceux qui aiment notre République, notre France, pourquoi leurs voix ne s'élèvent-elles pas, pourquoi les médias ne relayent-ils pas leurs voix si celles-ci s'élèvent sans que nous le sachions ? Sommes-nous dans une spirale infernale vers une pensée unique imposée par un homme unique ?

Nous avons tous à nous interroger, à interroger notre conscience, à réveiller notre responsabilité individuelle face à ce qui se passe en ce moment, face à cette dérive progressive qui vient chaque jour un peu plus contaminer notre République. Comment imaginer un jour, des hommes et des femmes devant un tribunal répondant à des questions en disant tout simplement : « mais je ne faisais que mon travail, ce pour quoi je suis payé, ce qui me permet de vivre et faire vivre ma famille, je ne savais pas et je ne cherchais pas à savoir ni à comprendre, trop enfermé que j'étais dans mes propres problèmes », comme si l'Histoire ne nous avait rien appris. Oui nous avons la responsabilité de nous interroger sur la nature de la chaîne dont nous sommes chacun un maillon. Pour autant je veux continuer à croire en l'humanisme qui vibre dans chaque être humain et continuer à me battre aux côtés de ceux qui partagent les mêmes valeurs que moi, celles d'une France dans laquelle les Hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits.

Je finirai mon propos en citant deux hommes et en livrant ces citations à votre réflexion.
Aimé Césaire écrivait « Ma bouche sera la bouche des malheurs qui n'ont point de bouche, ma voix, la liberté de celles qui s'affaissent au cachot du désespoir. » (source Le cahier d'un retour au pays natal).
Brice Hortefeux a dit qu'il était "anormal de vouer Vichy aux gémonies depuis aussi longtemps" (source Le Canard Enchaîné).

Corinne Arquillière

08.11.2008

Kleber Haedens, une icône de la droite réactionnaire

Le maire UMP de La Garenne-Colombes,  Philippe Juvin, a suggéré  Kleber Haedens comme nom de collège, sans concertation et sans avoir éclairé qui que ce soit sur ce choix, ni les conseillers municipaux, ni ses amis, les Conseillers généraux UMP des Hauts de Seine, ni bien sûr, les administrés que nous sommes. Si ceux-ci découvrent maintenant qui est ce Haedens, ce n'est pas de notre faute.

Philippe Juvin, médecin anesthésiste quand il n'est pas ailleurs, sait pourtant qu'avant une opération, on présente au patient un "formulaire de consentement éclairé". A part, Haedens, écrivain, critique et journaliste, l'éclairage était un peu faible ...

Ce blog a expliqué en long, en large et en travers les raisons qui nous font affirmer que ce choix est ridicule.

1/ Kleber Haedens, n'a rien à voir, ni de près ni de loin avec notre ville.

Il aurait vécu, parait-il, dans les Hauts de Seine. Où ? Quand ? J'aimerais que l'on me le dise. De mon côté, je pense avoir une bonne vision de son parcours, tant idéologique que géographique.

2/ Kleber Haedens, qui a passé sa vie à défendre l'indéfendable  (le régime de Vichy, les idées de Maurras, le nationalisme intégral, la Révolution nationale et l'Algérie française ) ne mérite pas que son nom figure sur le fronton d'une école de la République française.

Je ne fais pas le procès de Haedens, je ne fais pas le procès de celui qui l'a proposé. Chacun en tirera les conclusions qu'il veut. Ce n'est pas mon problème.

J'avais ouvert ce blog à tous les avis. Sans surprise, j'ai vu arriver ici de fervents défenseurs de la République.

Plus surprenant, nous avons vu arriver des défenseurs de Kleber Haedens (monarchistes, souverainistes, nationalistes et du Front National) qui tentaient de lui trouver toutes les circonstances atténuantes, coûte que coûte.

 Philbert

 

05.11.2008

Les "deux pieds dans le pétain"

Oui, avec Haedens, le Kleber municipal, j'ai l'impression d'avoir "les deux pieds dans le pétain".

Dès que l'on fait une petite recherche sur ce qu'était Haedens, sur quels étaient ses amis, sur les périodiques où ils écrivaient, sur ses engagements, sur ses préfaces, sur ses bons mots, sur les associations qu'ils fréquentaient, bref, sur sa vie oui, on a les deux pieds dans la Révolution nationale, l'Action Française, le maurrassisme, le nationalisme intégral, le monarchisme, le royalisme, la restauration nationale. Des valeurs chères au Maréchal. C'est d'ailleurs pour cette raison que Kleber, bon soldat de la cause participait de sa plume à tous les périodiques de propagande. Vous en voulez encore une petite liste : Je suis partout, l'Insurgé, Compagnons, Idées, Aspect de La France, ...

Maintenant, pourquoi avoir donné ce nom là plutôt qu'un autre à ce collège-là, à La Garenne-Colombes ?

Mystère et boule de gomme !

Haedens, n'a ni le talent d'un Céline, même s'il partageait ses idées, ni le talent d'un Hemingway même s'il partageait la même addiction pour l'alcool. Haedens est un écrivain mineur, vraiment mineur.

Si c'est par volonté de transmettre des valeurs. Personnellement je trouve que c'est loupé. Comme valeurs, il y a mieux.

Ces valeurs ne correspondent à rien, du moins à rien de moderne, à rien de gauche, à rien de droite, à rien d'européen, à rien de planétaire.

Ce ne sont que des valeurs de repli sur soi et d'exclusion.

Obama représente un espoir pour l'Amérique, un espoir pour la planète et voilà que l'on nous ressort, ici à La Garenne-Colombes et pour le siècle à venir, un recroquevillé sur le passé, un recroquevillé sur l'avant. Avant la république, avant ...

Au moment où le premier magistrat de la ville brigue un mandat européen, je trouve cela paradoxale de vouloir mettre en avant un vieux réactionnaire des années quarante, un type qui s'associa au comité Maurras en 1968, alors que la jeunesse était en train de refaire le monde. Un "has been sans vision, un has been sans autre espoir que la restauration.

Que faisons-nous à la Garenne-Colombes ? pareil.

On regarde en arrière et on ne trouve qu'un type qui regardait déjà en arrière en 1940, puis encore en arrière en 1968.  Une icône de gens qui crient encore aujourd'hui : Vive le Roy !

C'est cela l'exemple que l'on veut donner à notre jeunesse ?  Regardez en arrière, les enfants et Vive le Roi ! quand le reste du monde, lui, rêve d'avancer. 

Incompréhension !

 

1d34ad9da3c13178ac3dbfb4960bb7a7.jpg1968
A l’occasion du centenaire de la naissance de Maurras, un Comité Charles Maurras avait été créé à Paris. Présidé par le duc Antoine deLévis-Mirepoix, il comptait dans ses rangs d’innombrables personnalités,parmi lesquelles Henri Massis, Thierry Maulnier, Marcel Pagnol, René Huyghe,Gustave Thibon, Paul Vialar, Marcel Jullian, le colonel Rémy,
le général de Bénouville, Kléber Haedens, et tant d’autres.

 

02.11.2008

Les valeurs de Kleber Haedens : La Révolution Nationale

La Révolution nationale (RN) est l'idéologie officielle du régime de « l’État français » mis en place par le maréchal Pétain en juillet 1940.

Principes

6c4424003fabf83d8605c68ee37091a7.jpgSes principes sont une adaptation des idées de la droite nationaliste de l'époque (monarchisme, bonapartisme, nationalisme intégral maurrassien) à un régime de gouvernement « de crise » :

Confusion des pouvoirs législatifs et exécutifs. Les Actes Constitutionnels rédigés le 11 juillet 1940 par Philippe Pétain lui attribuent « plus de pouvoirs qu'à Louis XIV » (selon un mot de Pétain rapporté par son chef de cabinet civil, Henry Du Moulin de Labarthète) y compris celui de rédiger une constitution.

Rejet du parlementarisme et du multipartisme.

Corporatisme avec l'établissement de la Charte du travail (suppression des syndicats remplacés par des corporations par branches d'activité, suppression du droit de grève).

Stigmatisation des responsables supposés de la défaite : la Troisième République, en particulier la politique du Front populaire, les communistes, les Juifs, tous considérés comme des traîtres à la Patrie.

Antisémitisme d'État

Au nom de la limitation de l'« influence » des Juifs, ceux-ci sont exclus de la Nation et ne peuvent plus travailler dans l'administration ; un numerus clausus limite drastiquement leur nombre à l'Université, parmi les médecins, les avocats, les cinéastes, les métiers des arts et des spectacles, ou encore dans la banque, le petit commerce, etc.. Bien vite, la liste des métiers interdits s'allongera démesurément. On estime qu'en moins d'un an, plus la moitié de la population israélite de France sera privée de tout moyen de subsistance.

Cohésion de la société, chaque classe sociale étant censée être solidaire des autres afin de maintenir l'ordre social (« organicisme »).

Apologie des valeurs traditionnelles : la devise républicaine « Liberté, Égalité, Fraternité » est remplacée par « Travail, Famille, Patrie ».

Rejet du modernisme culturel et des élites intellectuelles et urbaines (politique du « retour à la terre », qui ne convaincra d'ailleurs pas plus de 1 500 personnes de revenir aux champs.

Culte de la personnalité.

Le portrait du maréchal Pétain, omniprésent, apparaît sur les monnaies, les timbres, les murs des édifices publics, ou en buste dans les mairies. Une chanson à sa gloire, le fameux Maréchal, nous voilà !, devient l'hymne national officieux. La soumission inconditionnelle au Chef et à la hiérarchie est exaltée.

Courants

La Révolution nationale a particulièrement attiré trois groupes de personnes :

a) Les réactionnaires, au sens propre du terme, c'est-à-dire tous ceux qui rêvaient d'un retour à « avant » : avant 1936 ; avant 1870 et la IIIe République ; avant 1789 et la révolution française (voir contre-révolution). On retrouve là notamment les partisans de l'Action française.

b) Les partisans d'un fascisme à la française, qui pouvaient être rebutés par certains aspects traditionnalistes (cléricalisme, scoutisme naïf, etc.) mais pensaient quand même que c'était un premier pas vers un véritable régime fasciste.

c) Les réformateurs impatients de la IIIe république et les partisans de solutions politiques et sociales nouvelles, nombreux à la fin de la IIIe République. Évolution Largement promue par les gouvernements de Vichy de 1940 à 1942 (traditionnalistes et technocrates), la Révolution nationale n'est plus mise en avant à partir du retour au pouvoir de Pierre Laval (de formation républicaine) en mai 1942.

La politique familiale, éducative et sportive du régime de Vichy Le maréchal Pétain crée, avec les gouvernements de son régime, l'« ordre moral » et modifie la devise de la République de « Liberté, Égalité, Fraternité » en « Travail, Famille, Patrie ». Ils font un retour aux idées et gouvernances des plus conservatrices et des plus rigides pour des changements dans la société française par opposition à ceux de la IIIe République. Cet « ordre moral » est bâti sur plusieurs piliers tel le travail, la patrie, la famille, l’éducation, la remise en forme physique et contrôle de la jeunesse, la religion, la ruralité.  

La politique familiale

La famille est l'un des piliers de l’ordre moral institué par le régime Vichy pour qui elle représente la vie française et pour lequel les droits de la famille sont supérieurs aux droits des individus, le maréchal Pétain déclare fin 1940 : « Le droit des familles l'emporte sur les droits de l'État et de l’individu ». Un commissariat général à la famille est donc fondé pour poursuivre et renforcer vigoureusement les orientations du code de la famille adopté en juillet 1939 par la IIIe République. Le régime Vichy légifère donc tant pour rendre le divorce impossible durant les trois premières années de mariage que pour strictement encadrer les interprétations de la loi dans tous les cas de divorce, l'avortement fut sévèrement réprimé.

La politique sportive

La politique sportive de Vichy trouve son origine dans la conception du sport de Georges Hébert (1875-1957, officier de marine) qui dénonce les dérives du sport, c'est-à-dire la compétition, trop spécialisé à son goût et donc inutile moralement et physiquement ce qui ne peut qu'aboutir qu'au spectacle et au professionnalisme et, chez Pierre de Coubertin chantre de l'amateurisme pur et dur. Par ailleurs la résurrection morale promise à la France est inséparable d'une remise en forme physique selon la formule

« Être fort pour mieux servir » ou encore « être fort pour être utile » et donc avec la méthode « Hébert » les écoliers français apprennent à courir, sauter et grimper. Derrière ces deux formules le but était aussi de contrôler rigoureusement la jeunesse, les associations sportives et leurs respectives fédérations. 7 août 1940 : création du commissariat général à l’Éducation générale et sportive.